Crédit à la consommation : bons plans et astuces pour éviter les pièges et profiter des meilleurs taux
Changement de voiture, mariage, nouvel électroménager... : le crédit à la consommation ressemble parfois à une baguette magique pour parer aux aléas de la vie ou financer petites et grandes envies. Mais quelles sont les règles ? À qui s'adresse-t-il ? Que finance-t-il ? Et à quel taux ? Plongée dans les bons plans et les pièges du crédit à la consommation.
Un crédit à la consommation, pour qui, pour quoi, comment ?
Le crédit à la consommation s'adresse exclusivement aux particuliers et se destine à l'achat de biens et de services – donc étrangers à l'exercice d'une activité commerciale ou professionnelle. Contrairement au crédit immobilier, celui-ci concerne des montants plus modestes (de 500 à 250'000) et la durée de son remboursement est en moyenne plus courte (dès 3 mois pouvant atteindre 120 mois). Il est agencé en mensualités au taux fixe qui varie en moyenne entre 4,5% et 9,95%. Depuis le 1er juillet 2016, leur taux maximal autorisé a chuté de 15% à 10%.
Délai de rétractation : prendre le temps de comparer et calculer
À la signature du document contractuel, l'emprunteur dispose d'un délai légal de rétractation de 14 jours. La précipitation n'est jamais bonne conseillère. Prenez en amont le temps de choisir le bon établissement bancaire (notamment en s'appuyant sur un courtier, lire plus bas), de comparer les taux – varient en fonction des profils et des prêteurs) et d'envisager les conséquences financières à moyen terme. Les taux d'intérêt grignoteront forcément une part du budget loisirs : auxquels êtes-vous prêts à renoncer ? Et cette économie correspond-elle au taux mensuel de votre nouveau crédit ? Notez les renoncements nécessaires et prenez le temps de digérer – et accepter - ces changements.
Négocier son taux et son dossier auprès des banques : le courtier
Un demandeur lambda pourra faire le test seul : certaines banques accepteront son dossier de demande de crédit quand d'autres refuseront le même profil. Pourquoi ? Car chaque établissement édicte ses propres critères du « profil risque ». C'est aussi le cas des taux pratiqués, qui peuvent fortement varier d'une banque à l'autre, en fonction de la définition que chacune se fait du « risque » présenté par le demandeur. Difficile de s'y retrouver, long de comparer... C'est là que le courtier intervient.
Le courtier, un professionnel indépendant des établissements de crédit, sert d'intermédiaire entre le demandeur et le prêteur. Ses atouts ? Une connaissance pointue du secteur, une activité de veille pour suivre les tendances, des interlocuteurs créditeurs variés et donc un panel de propositions multiples. Son métier ? Chercher et trouver la meilleure offre, mais aussi réorienter l'emprunteur vers une nouvelle banque plus avantageuses avec rachat de crédit. À la clé, la garantie de meilleures propositions, personnalisées et adaptées à sa situation et à sa demande de crédit et appuyées par un dossier béton, préparé avec l'agence de courtage.
En Suisse, le leader CC Crédits Conseils SA s'engage à négocier auprès des banques les meilleurs taux du marché. L'agence genevoise peut également se targuer d'obtenir un taux d'acceptation supérieur à la moyenne. En ligne, un simulateur de crédit permet de calculer la mensualité d'un crédit personnel, avec une fourchette variant de 5.9% à 9.95%, incluant les intérêts déductibles des impôts, les frais annexes, l'assurance décès et la rémunération du courtier.
Nouvelle voiture : crédit ou leasing ?
Avant d'acquérir un véhicule, neuf ou d'occasion, il est intéressant de s'interroger sur le moyen de financement le plus avantageux. Et ce n'est pas toujours celui que l'on croit. Le leasing, ou crédit-bail, est la norme ; en Suisse, une voiture sur deux est financée par ce biais. Mais ce n'est pas forcément le plus intéressant...
Pour devenir propriétaire de son véhicule : le crédit
Avec un leasing, la voiture ne nous appartient pas. On la loue pour une période limitée et à certaines conditions (kilométrage limité, services d'entretien obligatoires, ...). Pour l'acheter en fin de contrat, il faudra débourser une somme supplémentaire. Le crédit, lui, permet de devenir immédiatement propriétaire de son véhicule en le payant comptant.
Pour économiser la casco complète : le crédit
Un leasing impose la contraction d'une assurance en casco complète alors que le crédit l'en dispense.
Pour les taux les plus bas : le leasing
Alors que le taux de remboursement d'un crédit varie généralement entre 4,5% et 9,95%, le leasing oscille entre 1.9% et 3.3%. Il affiche donc les mensualités les plus intéressantes, qui varient naturellement en fonction de la durée de location - plus celle-ci est courte, plus le taux est avantageux – mais aussi du capital initial du preneur de leasing et de la valeur résiduelle de la voiture en fin de contrat. Gare au taux alléchant de 0% ; le leasing est habituellement calculé sur le prix catalogue, alors que « les garagistes ne vendent pratiquement jamais les voitures au prix catalogue mais effectuent un rabais pouvant aller jusqu'à 12% », avertit la Fédération romande des consommateurs.
Pubs agressives : gare aux sustentations inutile !
La publicité pour le crédit à la consommation est drastiquement surveillée, avec des obligations accrues depuis le 1er janvier 2016. En ligne de mire, le surendettement des moins de 25 ans. Il est interdit de les viser spécifiquement, de les démarcher dans les lieux qu'ils fréquentent spécifiquement ou d'encourager les prêts pour des loisirs temporaires, vacances, anniversaires mais aussi mariage. Exit aussi les notions de crédits express type « examen en 30 minutes » ou « transfert d'argent en 3 heures ».
Que dit la loi ?
Les autorités sont confrontées à un exercice délicat : comment encadrer le crédit à la consommation sans (trop) le limiter. Car, s'il peut se révéler désastreux lorsque attribué à des personnes surendettées, il est aussi un levier économique puissant, qui participe à la croissance de l'économie en encourageant la consommation.
Ainsi, la loi suisse s'applique à protéger le consommateur "contre lui-même" en prenant toutes les mesures possibles pour éviter le surendettement.
La loi fédérale sur le crédit à la consommation (LCC) s'applique aux contrats de crédit portant sur un montant de 500 francs à 80 000 francs. Elle oblige le prêteur à vérifier la capacité du consommateur à contracter un crédit, c'est à dire à s'assurer que celui-ci peut le rembourser sans grever « la part insaisissable de son revenu », soit un minimum vital défini par chaque canton. Il tient compte du loyer, du montant de l'impôt dû ou des autres crédits en cours (communiqués par l'ensemble des prêteurs et centralisés par un organe fédéral appelé « centre de renseignements »). Cette capacité de remboursement est examinée sur la base d'un crédit amorti en 36 mois.
Pour en savoir plus : Loi fédérale sur le crédit à la consommation (LCC).